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    Le Sommeil et l’Alzheimer : en quoi les troubles du sommeil peuvent-ils contribuer au développement de la maladie

    Avez-vous bien dormi la nuit dernière? Si c’est le cas, tant mieux! Si ce n’est pas le cas, et si c’est la norme, vous voudrez peut-être en discuter avec votre médecin.
    Par Soins à Domicile - Février 27, 2019

    Soins à Domicile Montréal est la seule agence de soins à domicile abordant le processus de vieillissement de façon novatrice et scientifique.  Voici le plus récent volet de notre série Recherches où nous vous présentons les plus récentes nouvelles et les résultats des dernières recherches sur le vieillissement, la santé et les soins à domicile.

    Les recherches démontrent que la qualité de votre sommeil est cruciale pour la santé de votre cerveau. Si vous avez besoin d’une mesure incitative pour apprendre à avoir une bonne nuit de sommeil, sachez que les chercheurs ont établi un lien entre le manque de sommeil et le risque de développer la maladie d’Alzheimer. Même si dans notre société on a tendance à admirer les gens qui ne dorment que peu et à dénigrer ceux qui dorment des nuits de huit heures, une bonne nuit de sommeil est essentielle pour rester en bonne santé. Bien que nous en sachions encore peu sur les raisons qui nous poussent à dormir, les chercheurs en découvrent de plus en plus sur ce qui peut se passer si nous ne dormons pas. C’est un sujet qui a fait l’objet de plusieurs recherches. Nous nous concentrerons sur deux études :

    1. En quoi le manque de sommeil peut-il augmenter les risques de développer la maladie d’Alzheimer ?
    2. Le lien entre l’apnée du sommeil et la maladie d’Alzheimer.

    L’importance de la qualité du sommeil

    La Société Alzheimer du Royaume-Uni a publié une étude révélant que les troubles du sommeil pourraient être un signe précoce d’Alzheimer. Selon les recherches, « un manque de sommeil pourrait être un signe chez des personnes autrement en santé qu’elles sont plus à risque de développer la maladie d’Alzheimer plus tard dans leur vie comparativement à ceux qui dorment bien. »

    Plus d’une centaine de personnes dont la moyenne d’âge était de 63 ans ont participent à l’étude. Aucun des participants n’était atteint de la maladie d’Alzheimer, mais ils étaient tous à risque de la développer. Ils avaient soit un parent atteint de la maladie ou étaient porteurs d’un gène que les rendait plus susceptibles de développer la maladie. On a demandé aux participants de répondre à un sondage concernant la qualité de leur sommeil. Les participants ont aussi accepté de donner des échantillons de liquide cérébrospinal afin de tester les biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer.

    L’étude a démontré que les personnes ayant de la difficulté à dormir portaient plus de biomarqueurs de la maladie d’Alzheimer dans leur liquide cérébrospinal que les personnes qui n’avaient pas de difficultés à dormir. Bien que la recherche soit loin d’être concluante, elle fournit une preuve qui aidera les scientifiques à déterminer les facteurs qui contribuent à faire évoluer la maladie.

    Le lien entre l’apnée du sommeil et la maladie d’Alzheimer

    Vous avez encore besoin de plus de preuves pour régler votre rythme de sommeil? Voici qui devrait vous convaincre. Les études qui ont été dévoilées l’an dernier à l’Alzheimer’s Association International Conference de Londres démontrent que l’apnée du sommeil augmente réellement les risques de démence. La recherche suggère aussi que les troubles respiratoires du sommeil peuvent accélérer la progression de la maladie d’Alzheimer. Le lien entre ne pas respirer (apnée) et ne pas assez respirer (hypopnée) et la démence avait déjà été pris en considération et associé avec le processus de vieillissement. Les études présentement en cours suggèrent que les troubles respiratoires du sommeil contribuent à la formation de plaques d’amyloïdes dans le cerveau qui constituent un marqueur clé dans le développement de la maladie d’Alzheimer.

    Cette information a été annoncée par l’auteure principale de cette étude, Megan Hogan, du Wheaton College à Wheaton, Illinois. À partir de données provenant de la Alzheimer’s Disease Neuroimaging Initiative, Hogan et ses collègues ont rapporté que les plaques identifiées par scintigraphie « commencent à s’accumuler avant que la démence ne se déclare et que plus l’accumulation est importante, plus les symptômes seront importants. »  En étudiant des individus sans troubles cognitifs et d’autres présentant un léger déclin cognitif, les chercheurs ont trouvé les mêmes résultats : les bêtas-amyloïdes s’accumulent plus rapidement chez les sujets atteints de troubles respiratoires du sommeil que chez les individus du groupe qui n’en sont pas atteints. Selon Maria Carrillo, conseillère scientifique en chef de l’Alzheimer Association : « L’apnée du sommeil accélère le diagnostic de trouble cognitif léger chez les individus qui ont été en santé cognitive jusqu’à quelques années auparavant. »

    On croit que le manque d’oxygène accélère le processus responsable du développement de plaques bêta-amyloïdes dans le cerveau. Il est aussi possible que le sommeil interrompu, le sommeil de mauvaise qualité ou un manque de sommeil paradoxal puisse nuire au bon fonctionnement du système lymphatique du cerveau. Ce système agit comme un nettoyant cérébral nocturne qui nettoie les protéines qui pourraient se transformer en plaques amyloïdes. C’est pour cette raison que nous devons nous accorder suffisamment de temps pour dormir.

    La relation entre l’apnée et l’Alzheimer met en évidence qu’un traitement efficace de l’apnée pourrait ralentir la progression des personnes en phases précoces de l’Alzheimer et d’autres formes de démence.

    Les scientifiques reconnaissent que malgré les découvertes intéressantes que cette recherche a permis de faire, plus de travail reste encore à faire. Une chose est certaine : bien dormir maintient la santé du cerveau et un cerveau en santé est un atout dans la prévention de l’Alzheimer et d’autres types de démence.

    De bonnes habitudes de sommeil pour préserver la santé du cerveau

    Il existe certaines pratiques que vous pouvez commencer à intégrer dans votre quotidien dès maintenant et qui rapporteront gros à long terme. Vous n’avez pas besoin qu’on vous dise que vous avez besoin d’une bonne nuit de sommeil pour avoir plus d’énergie le lendemain. Mais si cela peut vous aider, la National Sleep Foundation (NSF) recommande d’adopter de bonnes habitudes de sommeil. Voici quelques bonnes habitudes de sommeil à développer :

    1. Les siestes de courte durée sont préférables. Si vous devez faire la sieste, évitez de dormir plus de 30 minutes. Les siestes de 20 minutes peuvent améliorer vos performances en cours de journée et vous aident à demeurer plus alerte.
    2. Tous ces vices. Évitez de boire de la caféine et de l’alcool avant d’aller au lit parce que ces substances dérangent le sommeil. Même si l’alcool vous rend somnolent, vous vous réveillez lorsque votre corps commencera à la traiter. La nicotine agit aussi comme un stimulant. Cesser de fumer pour votre santé. Si vous fumez, cessez quelques heures avant d’aller au lit.
    3. Exercise. La NSF affirme que dix minutes d’activités cardiovasculaires au cours de la journée vous aideront à mieux dormir. Évitez de faire de l’exercice avant d’aller au lit, car l’exercice vous stimule plus qu’il vous détend.
    4. Évitez de manger avant d’aller au lit. Laissez votre corps se reposer. Il convient d’éviter les aliments lourds avant d’aller au lit. La liste des aliments qui peuvent nuire à votre sommeil change d’une personne à l’autre. En général, vous ne devriez pas manger d’aliments épicés, frits ou riches en gras avant d’aller au lit. Si vous avez faim, optez plutôt pour des aliments légers ou buvez quelque chose de réconfortant sans caféine.
    5. Aller au lit à des heures régulières aide. Préparez-vous à dormir sur vos deux oreilles en vous créant une bonne routine avant d’aller au lit. Plus votre routine est efficace, plus votre corps reconnaitra qu’il est temps de ralentir et de se préparer à dormir. Faites des choses qui vous détendent. Éteignez la télévision et les appareils électroniques au moins une heure avant d’aller au lit afin de laisser votre cerveau ralentir. Lisez un livre, prenez une douche ou un bain chaud.
    6. L’état de votre chambre à coucher est important. La pièce doit être fraiche, mais pas froide. La température idéale varie entre 15,5 et 20ºC. Les écrans à DEL doivent être éteints. Si vous habituez un quartier bruyant, il est recommandé d’utiliser un ventilateur ou un appareil générant un bruit blanc pour camoufler le bruit.

     Une bonne nuit de sommeil favorise un cerveau en santé qui résiste mieux à l’apparition des symptômes de l’Alzheimer et d’autres formes de démence. Alors que les chercheurs continuent à démystifier l’Alzheimer, en découvrir les causes et chercher un remède, nous pouvons tous prendre la santé de notre cerveau en main. Maintenez votre esprit solide en adoptant un mode de vie sain et de bonnes habitudes de sommeil. Éteignez vos appareils, emmitouflez-vous avec une bonne tasse de tisane et lisez quelque chose de relaxant et de positif avant de vous mettre au lit pour un sommeil réparateur et reposant. Votre cerveau vous en remerciera.  

    Références

    Sleep Foundation

    À PROPOS DE L’AUTEURE

    Audrey Meinertzhagen

    Audrey Meinertzhagen est bénévole à titre d’aide-soignante auprès de la Zen Hospice Project et gestionnaire de cours  au CareGivers Project. Elle travaille avec passion à améliorer les standards des soins aux ainés et enseigne aux aides-soignants les principes de la pleine conscience et des soins à se donner soi-même.

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